Les motifs et tissus en Inde

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L’incroyable variété de motifs et tissus en Inde constitue un patrimoine exceptionnel. Le sous-continent indien bénéficie en effet de plusieurs millénaires d’expertise dans le domaine des arts textiles. Célèbre pour son coton, sa soie, ses tissages, ses broderies, sa teinture, l’Inde a participé à l’évolution des textiles dans le monde tout en conservant son identité.

Aujourd’hui, une myriade d’étoffes traditionnelles illustrent cet héritage culturel riche et métissé. Elles sont empreintes d’art sacré, de traditions tribales, de coutumes locales… Place au dépaysement, à la découverte des plus emblématiques tissus de l’Inde, région par région.

 

 

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Motifs et tissus en Inde de l’Ouest

 

  • Bandhani

L’art ancestral du Bandhani repose sur la méthode du tye and dye. Ce procédé de teinture par ligatures s’applique à des textiles tissés en soie ou en coton. Pour réaliser un motif Bandhani, le tissu est pincé et noué en de multiples points avant d’être teint à la cuve. Chaque mètre d’étoffe peut compter plusieurs centaines de ces petits noeuds, nommés bheendi. Cette technique décorative est si maîtrisée qu’elle est devenue une spécialité décorative du nord-ouest de l’inde, notamment dans le Gujarat et le Rajasthan.

 

  • Impression au bloc de bois (Dabu)

À l’ouest et au Nord de l’Inde, les terres sont propices à la culture du coton et de l’indigotier. Tirant parti de ces ressources naturelles, les régions du Gujarat et du Rajasthan sont devenues d’importantes zones de production de textiles tissés en coton et/ou en soie, imprimés à la planche ou aux blocs de bois (dabu).

De la planche de bois au bloc d’impression finement sculpté, la fabrication d’un bloc s’effectue en plusieurs étapes grâce au travail minutieux de plusieurs artisans qualifiés. Une fois ciselés, les blocs d’impression de petite taille permettent d’imprimer des motifs floraux répétitifs sur des textiles vestimentaires. Les blocs de grandes dimensions sont utilisés pour décorer des tentures, meubles, etc.

 

  • Broderie Aari ou Ari

Originaire du Rajasthan, la broderie Aari est traditionnellement un travail collaboratif confié aux hommes. Cette variété de broderie très raffinée, confectionnée au point de chaînette à l’aide d’un fin crochet, permet de réaliser des motifs complexes avec une grande précision. Les contours des motifs sont d’abord tracés à la craie sur le textile tendu sur un cadre, avant d’être brodés par plusieurs artisans à une allure vertigineuse. L’ouvrage peut être rehaussé de différents embellissements : fils métalliques, perles, paillettes…

 

  • Broderie Shisha

La broderie Shisha, ou broderie miroir, est traditionnellement utilisée pour embellir des costumes et étoffes offertes en dot. Sous la forme de bannière, on lui prête la réputation d’éloigner les mauvais esprits des maisons. Cette variété de broderie très colorée a été introduite en Inde par les Moghols, qui l’utilisaient essentiellement pour orner des textiles décoratifs. Avec les broderies de perles (d’origine plus récente), elle est l’une des spécialités textiles les plus emblématiques de l’Haryana, du Gujarat et du Rajasthan, important bassin de production depuis le XVIIe siècle.

 

  • Patola

Les motifs du Patola viennent eux aussi du Gujarat, plus précisément de la ville de Patan. Cette précieuse soierie ancienne, destinée à la confection de saris, est fabriquée selon la technique de double ikat. Le fil de soie est teinté avant tissage à l’aide de colorants naturels pour créer les motifs. Le patola est apprécié pour ses teintes vives et sa capacité à ne pas se décolorer. En raison de sa complexité, sa fabrication peut prendre de 4 à 6 mois selon les modèles.

 

  • Mata-ni-pashedi

Les Mata-ni-pashedi typiques du Rajasthan sont des textiles peints à la main et ornés de scènes de vie d’une divinité populaire nommée Pabuji. Les conteurs itinérants utilisent ces toiles en tant que décor de scène.

 

  • Paithani

Le Paithani, produit au sud-ouest de l’Inde, dans l’état du Maharashtra, est un textile tissé, uni ou à pois, orné d’une bordure et de motifs de paon. Composé de soie et rehaussé de fils d’or, le Paithani est une variété de sari luxueux.

 

  • Sari Kunbi

Originaire de Goa, le sari Kunbi était autrefois la tenue quotidienne des femmes qui travaillaient dans les champs. Ce vêtement en coton tissé épais était au départ quadrillé de rouge et de blanc, ou de rouge et de noir. Il se portait plutôt court pour faciliter les mouvements des ouvrières. Tombé en désuétude à l’arrivée des portugais au XVIe siècle, le sari Kunbi a quasiment disparu au XXe siècle. Il est réapparu il y a une dizaine d’années, remis au goût du jour par le créateur goane Wendell Rodricks.

 

 

 

Broderie, châle, brocart… Quelques spécialités textiles d’Inde du Nord

 

  • Phulkari

Dans le Pendjab et l’Haryana, on fabrique des Phulkari, châles de mariage traditionnels brodés de motifs floraux. Plus généralement, le Phulkari est un type de broderie représentant des motifs de fleurs ou géométriques réalisés à l’aide de fil de soie sur du coton.

 

  • Pashmina

Les châles indiens les plus prestigieux restent les Pashminas, fabriqués à partir du duvet de poils de chèvres du Cachemire élevées dans l’Himalaya. Tissés depuis le XVe siècle dans la vallée du Cachemire, ces châles et écharpes d’exception sont souvent imités sur métier Jacquard en France ou en Angleterre.

 

  • Châles Kullu

Les châles Kullu sont les pièces tissées les plus représentatives de l’artisanat textile de l’Himachal Pradesh. Reconnaissables à leurs motifs géométriques ou floraux de couleurs vives, ils se déclinent dans différentes matières (coton, laine de yack, de mouton mérinos, de chèvre angora, pashmina… ) et réchauffent les habitants de cette région montagneuse.

Entre le XVIIIe siècle et le XXe siècle, l’artisanat de l’Himachal Pradesh était aussi réputé pour sa fine mousseline brodée de motifs naïfs, inspirés de thèmes religieux.

 

  • Panja weave

Aussi connu sous le nom de Panja durries (ou dhurries), ce textile très populaire dans le Nord de l’Inde est originaire de l’Haryana. La technique artisanale de tissage Panja est essentiellement utilisée pour réaliser des dhurries, des tapis réversibles en laine (ou coton et laine) ornés de motifs complexes. Très appréciés pour leurs motifs multicolores, leur légèreté et leur facilité d’entretien, les dhurries se déclinent dans différents styles. Ils sont présents dans la plupart des foyers de la région du Pendjab.

 

  • Panchachuli weave

Ces textiles tissés au métier à main sont originaires de l’Uttarakhand, au pied des montagnes himalayennes. Depuis les années 1990, la coopérative Panchachuli Women Weavers assure la production, la promotion et la diffusion des tissus Panchachuli, en accompagnant les femmes vers l’émancipation. Aujourd’hui, l’Uttarakhand est devenu un pôle d’excellence. La coopérative regroupe 800 tisserandes qui fabriquent des châles, écharpes et étoles haut de gamme en laine en laine de mouton, mérinos ou cachemire tibétain.

 

  • Chikankari

Ce style de broderie artisanale originaire de l’Uttar Pradesh est réalisé sur des textiles en coton ou en soie, à partir de motifs pré-imprimés à l’aide de tampons en bois enduits d’un mélange de colle et d’indigo. Malheureusement, cette technique ancienne et extrêmement exigeante en main d’oeuvre se raréfie. Les délicats motifs des Chikankari de Lucknow brodés main sur des tissus légers (voile, organza, crêpe, mousseline…) laissent de plus en plus souvent place à des textiles de moindre qualité, produits à la chaîne. Les couleurs ont, elles aussi, évolué : originellement blancs sur fond blanc, les motifs se déclinent désormais dans un large éventail de teintes vives ou pastel.

 

  • Vanarasi (Bénarès)

Connu pour son expertise dans le tissage de lourds brocarts de soie ornés de fils d’or ou d’argent, l’artisanat textile de la région de Vanarasi (Bénarès – Uttar Pradesh) bénéficie d’une réputation d’excellence. La réalisation d’un sari vanarasi (banarasi) orné de motifs paisley, de fleurs et de feuilles métallisées peut prendre plusieurs mois. En Inde, ce vêtement féminin finement ouvragé est réservé aux grandes occasions (mariage, etc.)

 

  • Lepcha

Dans l’état du Sikkim, la communauté Lepcha est connue pour ses tissages traditionnels ornés de fines rayures. Le tissu Lepcha, généralement composé de coton (trame) et de laine, est utilisé pour confectionner des sacs, des vêtements, ainsi que des nappes, serviettes, sets de tables ou housses de coussins.

 

 

Les tissus en Inde du Nord-Est

 

  • Apatani

Les techniques de tissage de la communauté Apatani sont parmi les plus élaborées de l’Arunachal Pradesh. Reconnaissables à leurs motifs géométriques et à leurs zigzags multicolores, les vêtements confectionnés à partir de textiles Apatani sont portés au quotidien dans cette partie de l’Inde.

 

  • Châle Naga

Depuis bien longtemps, le tissage constitue l’une des activités principales des habitants du Nagaland. Chaque communauté Naga reproduit ses propres motifs traditionnels sur des châles confectionnés à partir de laine rouge et noire. Les motifs peuvent représenter des êtres vivants (éléphants, tigres, coqs, visages humains…) Certains d’entre eux sont réservés aux châles portés par les guerriers.

 

  • Phanek

Le Phanek est un petit sari qui fait partie de la tenue traditionnelle des femmes du Manipur. Cette étoffe rayée en coton et soie est ornée d’une large bordure brodée. Elle se porte drapée à la façon d’une jupe, accompagnée d’une blouse et d’une étole.

 

  • Pachra

Le Pachra est un vêtement traditionnel féminin tissé à la main dans le petit état du Tripura. Cette étoffe ornée de rayures colorées et de broderies complexes est portée en tant que jupe.

 

  • Puan (Phuan)

Le Puan est un pagne tissé traditionnel aux allures de jupe portefeuille. Ce simple rectangle de tissu originaire du Mizoram appartient à la grande famille des étoffes à draper indiennes. Il se décline dans des dominantes de couleurs noires, blanches ou rouges. Le puan est de moins en moins porté, mais le niveau de sophistication de ses motifs en dit toujours long sur le statut social de son porteur.

 

  • Soie Eri

Cette soie sauvage délicate originaire du Meghalaya se distingue par ses fibres courtes et sa couleur naturelle, d’un somptueux beige doré mat. Surnommée « Soie de la paix », la soie Eri est produite dans le respect du monde vivant. Aucune chenille n’est sacrifiée pour sa production : les éleveurs attendent patiemment la fin de leur métamorphose pour prélever les cocons vides. Cette particularité fait de cette soie texturée l’un des tissus d’Inde les plus appréciés par les moines bouddhistes.

 

  • Soie Muga

La fabrication des tissus en Inde est une activité majoritairement masculine. Une fois n’est pas coutume : dans l’état de l’Assam, ce sont les femmes qui tissent la soie sauvage et le coton. On y trouve une soie fine, brillante et très rare, parfois surnommée « Reine des soies » ou « Golden Silk » en raison de ses reflets dorés ou argentés. Peu poreuse, elle a la particularité de ne pas pouvoir être teinte ou blanchie, mais son éclat augmente au fil des lavages. Autrefois, porter cette soie d’exception était un privilège réservé aux membres de la famille royale. La soie Muga est aujourd’hui un peu plus accessible et sert désormais à confectionner des vêtements féminins haut de gamme.

 

 

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Les tissus en Inde de l’est, la soie et le sari à l’honneur

 

  • Kosa silk / Sari Bhagalpuri

Depuis plus d’un siècle, les tisserands du Bengale travaillent une fibre naturelle locale nommée soie de Tussar (Kosa silk). Cette soie sauvage est l’une des plus répandues en Inde (Bengale occidental, Odisha, Bihar, Madhya Pradesh). Célèbre pour sa qualité et sa couleur naturellement dorée, elle est traditionnellement utilisée par les artisans de la ville de Bhagalpur (état du Bihar) pour fabriquer les sublimes saris Bhagalpuri. Une fois teints, les fils de soie arborent des couleurs chatoyantes, très prisées par les femmes indiennes. On en fait aussi une mousseline de soie utilisée pour confectionner des objets de la vie quotidienne (édredons, tapis, emballages de luxe).

 

  • Jamdani

Le Bengale occidental se distingue quant à lui grâce au Jamdani, une technique de tissage inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2013. Cette mousseline légère de coton ornée de motifs floraux est devenu un textile emblématique de la région, tout comme les piqués de coton ornés de motifs figuratifs.

 

  • Kuchai silk

La soie Kuchai, une soie traditionnelle originaire du Jharkhand, est certifiée d’origine biologique depuis 2008. La mode fait les yeux doux à ce tissu au profil durable, qui suscite l’engouement depuis quelques années, en Inde comme à l’étranger, où il est très apprécié par les connaisseurs. Pour répondre à la demande croissante, la production de soie Kuchai est en plein développement, bénéficiant ainsi à plusieurs milliers d’artisans de la région.

 

  • Sari Sambalpuri

L’état d’Odisha est réputé pour ses saris en soie, coton ou coton mercerisé tissés à la main et réalisés selon le procédé de l’ikat (aussi nommé Bandha kala). L’ensemble du processus de fabrication d’un sari peut prendre plusieurs semaines. Les différentes variétés de saris Sambalpuri portent généralement le nom de leur région d’origine : Sonepuri, Pasapali, Bomkai, Barpali, Bapta

 

  • Khanta

Le support de la broderie Kantha est un tissu matelassé composé d’un assemblage de plusieurs épaisseurs de textiles usagés. On le décore ensuite en brodant différents motifs colorés à l’aide de fils récupérés, eux aussi, sur d’anciens vêtements. Une fois brodés, les kanthas sont utilisés en tant que couvre-lits, couvertures, nattes… Ce bel exemple de surcyclage est originaire du Bengale occidental et du Bangladesh.

 

 

Les tissus d’Inde centrale

 

  • Chanderi / Zari

La culture du coton est très implantée dans la région centrale de l’Inde. Cela n’empêche pas les soieries du Madhya Pradesh d’être renommées dans tout le pays. On les emploie notamment pour la confection de saris haut de gamme, de châles et de kurtis (gilets, vestes ou chemisiers). Depuis le XIIIe siècle, on y produit le Chanderi, un tissage léger et fragile en soie ou en coton, richement orné de pièces de monnaies, de paons, de fleurs ou de motifs géométriques. Les brocarts Chanderi les plus sophistiqués intègrent des fils d’or ou d’argent, un enrichissement nommé zari.

L’art du Zari est très présent sur les tissus en Inde. Il a été importé par les Moghols  et se pratique dans différentes régions. Ce terme qualifie à la fois les fils de métal (or, argent et parfois cuivre) et les techniques qui reposent sur l’utilisation de ces fils (tissage ou broderie). La variante la plus élaborée de broderie Zari se nomme Zardozi. Le Zardozi intégrait autrefois des perles et des pierres précieuses, aujourd’hui remplacés par des fils métalliques enroulés en spirale (cannetilles).

 

 

 

Les tissus en Inde du Sud : un patchwork d’influences

 

  • Ikat / Sari Pochampally

Particulièrement représentative des tissus en Inde, la technique de likat associe teinture et tissage. Les faisceaux de fils sont préalablement noués et teints, couleur par couleur, avant tissage (tye and dye), pour composer les motifs que l’on souhaite obtenir sur le textile fini. Il en résulte un effet de flou plus ou moins prononcé, lié à la difficulté d’obtenir un « raccord » parfait des motifs au moment du tissage. L’ikat est un savoir-faire bien ancré dans le sud-est du pays.

Dans l’Andhra Pradesh et le Telengana, où sont fabriqués les célèbres saris Pochampally, les motifs des ikats locaux s’inspirent de toutes les régions d’Inde, mais aussi du Japon et d’Asie centrale. Très populaire pour ses motifs géométriques multicolores, le sari Pochampally tire aussi sa réputation de sa complexité. La confection de ce textile « double ikat » nécessite en effet de transférer les motifs sur les fils de chaîne ainsi que sur les fils de trame avant tissage. Le village de Pochampally et ses alentours, où 5 000 métiers à tisser sont dédiés à la fabrication de ce textile, fait partie des 8 « Pôles de tissage des saris emblématiques de l’Inde » proposés à l’inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

  • Kalamkari

Sur la côte Coromandel (Golfe du Bengale), on pratique l’art du Kalamkari. Celui-ci consiste à peindre des scènes et des motifs épiques puisés dans la mythologie hindoue sur une toile de coton à l’aide d’un kalam (bambou taillé) rempli de teinture végétale. Ces étoffes sont utilisées en tant que sari, dupatta (étole) ou écharpe.

 

  • Madras

Au nord du Tamil Nadu se trouve Madras, ville d’origine du textile éponyme, l’un des plus célèbres tissus d’Inde. Initialement fabriqué en fibres de bananier, le madras a évolué vers un tissu beaucoup moins fragile, composé d’une chaîne de soie et d’une trame de coton. Ce textile quadrillé ou rayé de couleurs vives s’est exporté dans les îles des Antilles au XVIIIe siècle, à l’époque de la colonisation britannique.

L’artisanat du tissage du coton est particulièrement développé dans l’ensemble de la région. Organisé sous la forme de coopératives, il n’a rien à envier à l’industrie. Chaque ville a son domaine de compétences : certaines sont spécialisées dans le tissage, d’autres dans l’impression à la planche, le tye and dye ou les motifs appliqués.

 

  • Soie Mysore / Sari Kanchipuram ou Kanjeevaram

Le Karnataka est un grand producteur de soie de mûrier (soie Mysore), également réputé pour ses tissages de soie mêlés de fils d’or et d’argent. Ces soieries sont utilisées pour confectionner saris, chemises (kurtas), dhotis (bandes de tissus portée par les hommes à la façon d’un sarouel) ou cravates. Dans le Tamil Nadu, les fils de soie Mysore sont employés seuls pour la confection des saris Kanchipuram ou Kanjeevaram.

 

  • Sari Kasavu

Confectionnés en coton écru et décorés de zaris d’or ou d’argent, les saris Kasavu traditionnels font la fierté du Kerala. On les reconnaît aux motifs linéaires qui bordent le bas du sari, et aux motifs de paons ou de temples qui ornent le pallu (partie du sari rabattue sur l’épaule).

 

  • Broderies Banjara

Le Sud de l’Inde compte également de nombreuses communautés Banjara, issues d’anciennes tribus nomades des régions centrales qui fournissaient du sel, des céréales et du bétail aux armées mogholes. La vie perpétuellement en mouvement du peuple Banjara n’a pas favorisé l’émergence de grandes traditions de tissage, mais elle a permis à cette communauté itinérante de développer de multiples techniques ornementales. Les vêtements, accessoires et textiles décoratifs Banjara se reconnaissent à l’omniprésence de motifs multicolores sur de larges surfaces, sous la forme d’appliqués d’étoffes colorées et de broderies géométriques multicolores ornées de glands, pompons, cauris (petits coquillages), graines et miroirs.

 

 

 

À lire :

L’histoire des textiles en Inde

L’histoire de la teinture

L’histoire de l’impression textile

L’histoire merveilleuse de la soie : de la Chine à Lyon

Image de Elsa Laurent

Elsa Laurent

Designer dans l’industrie textile en habillement et en ameublement, je suis co-fondatrice de Textileaddict.me depuis 2017. J'aime partager mes connaissances et bons plans du textile mode et maison. Mon objectif : permettre aux acteurs du secteur de se mettre facilement en relation pour développer leurs projets.

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