Comme la confusion est assez fréquente, nous avons choisi de nous plonger dans l’univers de 2 métiers incontournables et indissociables de la mode, celui du styliste et du modéliste, dont la différence et complémentarité sont les maîtres mots. Il faut avant tout garder en mémoire que tous les métiers de la mode, sans exception aucune, ne peuvent exister les uns sans les autres…c’est un véritable travail d’équipe (désolé pour les individualistes, il va falloir chercher d’autres pistes…)
Vous êtes un artiste dans l’âme, un créatif compulsif, votre inspiration n’a pas de limite, vous êtes à l’affût des nouvelles tendances et arrivez même à les anticiper, vous êtes doté d’une curiosité naturelle et avez un bon coup de crayon ? Bonne pioche, le métier de styliste est fait pour vous!
Avec certaines prédispositions pour le dessin, très observateur et intuitif, le styliste va s’imprégner de TOUT ce qui l’entoure : il pourra s’inspirer indifféremment des tissu-thèques fournies par les bureaux de style ou du kiwi qu’il aura englouti au ptit’déj pour créer la jolie guêpière verte à pois noirs qui deviendra le must-have de l’hiver prochain ! Il va penser les vêtements, les dessiner, sélectionner les matières et les couleurs ; il est le pilier des collections, voire l’identité d’une marque (c’est encore plus vérifiable dans la haute couture).
Le styliste n’a pas peur de la prise de risque, il sait se remettre en question régulièrement, aime travailler dans l’urgence, il doit s’investir à 300% en se renouvelant sans cesse. Les phobiques de l’avion devront se soigner (nombreux déplacements obligent), le styliste devra aussi parler la langue de Shakespeare car, même si Paris demeure la capitale de la mode (un peu de chauvinisme ne fait pas de mal…), les acteurs du secteur sont internationaux : la maîtrise de l’anglais sera donc un véritable atout dans l’exercice de ce métier.
Vous ne vous retrouvez pas dans ce profil ? Pas grave, Next, on passe au suivant!
Le métier de modéliste, est quant à lui un peu moins connu du grand public, son rôle est pourtant déterminant dans la réussite d’une collection de prêt-à-porter ou de haute couture : il est le garant du respect des chartes graphiques et techniques du styliste, c’est lui qui va devenir le véritable géniteur des vêtements croqués par le styliste. A partir des dessins, plans de coupe et autres indications très précises, le modéliste aura la lourde tâche de concrétiser les croquis.
En véritable artisan de mode, le modéliste est habile de ses mains, sensible aux matières, et il sait travailler avec précision (hyper nerveux s’abstenir !). D’une très grande technicité, il aura pour mission de réaliser l’étape dite de « moulage » qui consiste à poser une toile sur un mannequin couture et à donner vie au modèle : c’est lui qui va mesurer, tracer, couper, ajuster toutes les pièces de tissu composant le vêtement, en tenant compte des volumes, de l’amplitude des mouvements, des mesures ou autres plis, creux, drapés, revers…Ouf, c’est fini, le prototype est prêt !
Ce prototype permettra de réaliser le patron qui sera lui-même fabriqué à partir de logiciels de dessin CAO (Conception assistée par Ordinateur) ou DAO (Dessin Assisté par Ordinateur), et qui servira de modèle de base à tous les exemplaires produits.
En tant que modéliste averti, le mètre ruban, les ciseaux, et les épingles deviendront vite vos meilleurs amis (ou votre pire cauchemar parfois, sans noircir le tableau, il faut cependant rester honnête).
Alors styliste ou modéliste ? Les 2 ou aucun ? Si vous hésitez encore, je vous laisse méditer sur une citation de Christian Dior :
« Quoique vous fassiez, faites le avec passion : Vivez avec passion »
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