La confection correspond au fait de produire, de manière plus ou moins industrialisée, des vêtements, chaussures ou accessoires. Et ce n’est pas une mince affaire. C’est pourquoi bien choisir son atelier et lui fournir des dossiers techniques complets est indispensable.
Une question de timing
Imaginer des pièces intemporelles, dessiner des imprimés tendances, choisir des matières et des accessoires qui sublimeront les modèles, c’est une grande partie du travail du styliste. Puis vient l’étape des fiches techniques, des patrons, des prototypes… Une collection c’est un peu comme une symphonie : le compositeur écrit la partition, mais ce sont les musiciens et leurs instruments qui la transforment en mélodie. Dans l’industrie textile, c’est l’étape de la confection, et les mains expertes au sein des ateliers, qui donnent vie aux vêtements dessinés par le styliste.
Pour espérer respecter les délais fixés, le façonnier et la marque devront commencer par accorder leurs violons autour d’un planning commun. En effet, importer du tissu d’Inde, des étiquettes de Chine et faire produire au Bangladesh demande un peu de synchronisation afin que tous les éléments se retrouvent au bon endroit au bon moment. Le problème serait d’ailleurs le même pour une gamme réalisée à Roubaix avec de la dentelle produite à Calais et un packaging qui viendrait des Vosges. « Timing is everything » comme on dit dans la langue de Shakespeare.
Organisation et précision : maîtres-mots des ateliers de confection
Une fois ce « détail » réglé, les techniciens de l’atelier vont pouvoir déterminer, sur la base des patronages et des tableaux de gradation fournis, la meilleure manière de découper, imbriquer puis assembler les différentes parties de chaque modèle. Cela bien entendu afin de produire le plus rapidement possible tout en minimisant les pertes. Cette analyse, indispensable pour optimiser les coûts de production, est aussi primordiale pour la suite du processus. À partir de là, on va en effet déterminer les différentes étapes de montage du vêtement et leur enchaînement, toujours dans une logique d’optimisation de la production. On parle alors de la gamme de montage, la fameuse partition qui définit l’ordre des notes, et dans notre cas, des gestes techniques qui permettront de réaliser la pièce désirée. Cela permet également de calculer au plus juste le besoin en tissu et fournitures pour chaque étape et au global de la commande.
Cette réflexion, faite en amont du lancement de la chaîne, contribue par exemple au fait qu’une enseigne telle que Décathlon, réputée traquer le moindre coût perdu, puisse proposer à ses clients un rapport qualité-prix qui reste souvent inégalé sur le marché du sport et des vêtements techniques. Parfois, modifier un tout petit peu un modèle peut faire économiser beaucoup, car cela supprime une ou plusieurs étapes de la production et diminue de manière significative la consommation de tissu en réduisant les déchets liés à la découpe. Au-delà des considérations financières, veiller à limiter les pertes de matière première, c’est aussi un premier pas pour ancrer sa marque dans une démarche raisonnée et responsable.
Les techniciens vont ensuite détailler le mode opératoire de la production, c’est-à-dire décider, pour chaque étape, quelle machine utiliser et quel geste effectuer. Les différentes tâches pourront ainsi être réparties entre les postes de travail et expliquées de manière claire et précise. Une fois tous les éléments découpés en masse, comme les poches, les pans avant et arrière ou encore la doublure, ils pourront être remis aux couturiers. Le concerto des machines à coudre pourra alors commencer : l’un étant par exemple responsable de l’assemblage des manches, l’autre des boutons, et le dernier de réaliser des ourlets à la surjeteuse. Chacun accordant son instrument au rythme de son voisin.
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La touche finale
Une fois la production terminée, les ateliers de confection prennent généralement en charge le conditionnent de la commande. Repassage, défroissage à la vapeur, pose des étiquettes prix, voire des antivols pour certaines enseignes, puis emballage individuel ou par lots des produits en vue du transport et de la manutention. Tous ces points doivent bien entendu avoir été inscrits et détaillés dans le cahier des charges initial pour être pris en compte dans le prix et le délai annoncés par l’atelier. Et si cela peut gonfler un peu le coût global de la commande, il est souvent bien plus facile et au final plus rentable de déléguer ces finitions que de s’en occuper soi-même.
Ceux d’entre vous qui ont déjà eu l’opportunité de visiter un atelier de confection, peu importe sa taille, pourront probablement confirmer cette impression de ballet bien orchestré, où rien n’est laissé au hasard. Et si vous lancez votre première collection, demandez si cela est possible, à visiter l’atelier au moins une fois, idéalement au moment de la production de votre ligne. Vous en sortirez avec un regard neuf sur votre manière de concevoir vos modèles !
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