Difficile de savoir en un seul coup d’œil si votre nouvelle petite robe à fleurs a été fabriquée en respectant l’environnement et les droits humains. C’est pourquoi l’idée a germé dans la tête de certaines marques, sensibles à l’état de notre planète et au bien-être humain, de mettre à la disposition des consommateurs des étiquettes intelligentes, capables de tracer entre autres la provenance et la composition de nos achats textiles. Scannons ensemble cette nouvelle tendance de traçabilité…
Pour une industrie textile plus responsable
Nous devons ces évolutions technologiques à la pression des consommateurs qui semblent de plus en plus soucieux d’une traçabilité sociale et environnementale rigoureuse. Le succès de l’application Clear Fashion qui note de façon indépendante les engagements responsables de plus de 300 enseignes textiles en est l’une des preuves.
N’oublions pas en effet que, selon l’ONU, l’industrie textile produit 20 % des eaux usées mondiales et 10 % des émissions mondiales de carbone. On notera aussi qu’il est tout également important de s’intéresser aux conditions de travail comme ce fut le cas récemment avec la polémique autour de travail forcé de Ouïghours dans des usines chinoises qui approvisionnent les plus grandes marques mondiales du secteur !
A lire : Les dessous (pas très chics) de l’industrie textile
application Clear Fashion
Une question d’étiquette
L’idée est donc d’insérer de la technologie dans les étiquettes textiles afin d’assurer une meilleure traçabilité, un suivi et un contrôle des vêtements. Cette innovation passe par l’intégration de QR code sur l’étiquette pour découvrir la provenance et la composition de l’article en un clic.
Actuellement, seule la composition du produit est obligatoire sur une étiquette. La zone géographique de provenance est en effet facultative pour les membres de l’UE. De plus, l’étiquette n’indique bien souvent que le lieu de confection du produit, mais pas l’origine des matières premières !
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Des marques à la pointe de la traçabilité
Certaines marques commencent ce travail de traçabilité. C’est le cas du groupe Etam et de sa marque de lingerie Undiz qui lance son programme WeCare. D’ores et déjà plus de 80% de leurs articles de lingerie intègrent un QR code. Ce QR code dirige le consommateur vers une « fiche produit » ainsi qu’une vidéo de l’usine dans laquelle le produit a été confectionné.
On note le même souci de transparence du côté d’H&M qui, depuis un an, a mis en place des étiquettes que l’on peut scanner afin de connaitre le coût environnemental (consommation d’énergie nécessaire à la fabrication), l’origine du produit, les informations sur l’usine comme sa localisation et le nombre de ses employés.
Informations fournies par Etam sur l’usine de confection de ses articles CHERIE CHERIE en dentelle
C’est une évolution qui n’est pas une révolution, mais un premier pas. A quand des directives strictes, obligatoires pour tous ? Rappelons par exemple que la France a adopté en 2017 une loi sur le devoir de vigilance, qui oblige les sociétés de plus de 5 000 employés à publier un plan destiné à prévenir les risques en matière d’environnement, de droits humains et de corruption. C’est une avancée dont pourrait s’inspirer par exemple l’Union européenne…
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