Doté d’un bon coup de crayon et d’une créativité aiguisée, le designer textile crée des motifs, des matières et des couleurs pour l’habillement, la décoration intérieure ou encore le linge de maison. Ce collaborateur du styliste et du chef de produit travaille pour un studio de création ou directement pour une marque, mais la plupart sont freelances.
Découvrons donc le profil type du designer textile freelance (établi d’après une étude* réalisée à l’occasion d’une table ronde des designers textiles freelances en 2018)
Le profil et le parcours du designer textile indépendant
Où se situent les designers freelances ?
Près de la moitié des freelances (48%) habitent en région parisienne et si l’on y rajoute les 15% qui habitent dans les grandes villes françaises, pas de doute, c’est un métier de citadin. Précisons tout de même que 37% des designers textiles habitent dans de petites villes.
Ce constat est à nuancer légèrement car une majorité des sondés de l’étude* exercent en mode et habillement, domaine où les profils de designers sont majoritairement plus jeunes et citadins que dans le secteur de l’ameublement.
Quels âges ont-ils ?
Le métier de designer textile est un métier extrêmement féminin puisqu’il compte plus de 96% de femmes. L’âge moyen est de 32 ans. Près de 70% d’entre elles ont moins de 40 ans et elles exercent majoritairement depuis moins de 10 ans.
sondage réalisé par Textile Addict et Cymé / 25-04-2018 / 81 designers textile indépendants ont répondu
Quelles formations ont-ils suivies pour devenir designer textile ?
La majorité des designers textiles indépendants sont issus d’une école privée spécialisée en design textile. Seulement 18% des designers textiles ont suivi une formation en mode et plus d’un quart des indépendants se sont orienté vers la création textile après leurs études dans des domaines plus ou moins artistiques autres que le textile. La plupart des designers textiles freelances ont un niveau post bac, 39,5% d’entres eux ont un niveau licence.
sondage réalisé par Textile Addict et Cymé / 25-04-2018 / 81 designers textile indépendants ont répondu
L’activité professionnelle du designer textile freelance
Quels sont leurs statuts juridiques préférés ?
Tout d’abord, disons-le, le statut de designer textile indépendant est un choix. Près de 56% des dessinateurs freelances ont d’abord exercé dans le privé avant de se lancer en indépendant, essentiellement pour jouir d’une liberté créative accrue.
Les statuts possibles sont multiples et, à la différence de beaucoup d’autres professions prisées par les indépendants, ce n’est pas le statut de micro-entrepreneur qui est usité par une majorité des designers freelances. Beaucoup préfèrent se tourner vers la Maison des Artistes. Un statut complexe, mais qui est particulièrement adapté à leur profession. Viennent ensuite les statuts d’autoentrepreneur et celui du portage salarial, une bonne alternative simple et flexible plébiscitée par une minorité.
A lire : Freelances du textile : Quel statut choisir pour entreprendre ?
Dans quels domaines d’activité aiguisent-ils leur créativité ?
Toujours d’après l’étude réalisée*, la majorité des dessinateurs textiles sont missionnés par des clients du secteur de l’habillement, suivi par celui de l’ameublement. Des designers qui mettent leur créativité au service des imprimés, mais pas seulement, il semble y avoir de plus en plus de demandes pour d’autres compétences : broderies, chaine et trame, prospective, innovation, etc.
sondage réalisé par Textile Addict et Cymé / 25-04-2018 / 81 designers textile indépendants ont répondu
Ont-ils des activités complémentaires ?
Vivre uniquement du design textile est compliqué : 65% des dessinateurs freelances exercent d’autres activités en parallèle. Une grande majorité reste dans des domaines artistiques proches ; graphisme, stylisme et même l’enseignement ; mais 22% se tournent vers des activités éloignées de leur passion première… pas étonnant quand on sait qu’il faut au moins 5 ans d’activité pour pouvoir commencer à se rémunérer et qu’il en faut 5 de plus pour pouvoir vivre exclusivement du dessin !
Qui sont leurs clients ?
Pas de surprises, les clients des designers freelances français sont des entreprises nationales. Des entreprises qui sont essentiellement des PME et des PMI. Pour autant, la créativité française s’exporte bien puisque les clients étrangers représentent tout de même près de 30% des commandes.
Un dynamisme que l’on doit à la mondialisation et à la digitalisation de l’économie. En effet, depuis plusieurs années, de nombreux sites internet et de plateformes de freelances ont vu le jour afin de les aider à trouver des missions en France et à l’international. Certains de ces sites sont même spécialisés, c’est le cas de Textile Addict Freelance. Les freelances peuvent entrer en relation avec leurs futurs clients et ainsi leur proposer devis et dessins. Un gain de temps qui n’est pas superflu quand on sait combien le travail de freelance demande de mener de front un travail de création, mais aussi de commercial.
*Etude réalisée par Textile Addict & Studio Cymé auprès de 81 designers en avril 2018.
A lire :
