Le terme raphia désigne à la fois une espèce de palmier (raphia farinifera) et la fibre végétale extraite de cette plante.
- Le raphia, le géant de la feuille
Le raphia pousse essentiellement dans les zones tropicales. Il en existe une vingtaine de variétés. Les feuilles gigantesques de ce grand palmier sont les plus longues du règne végétal (celles du Raphia regalis peuvent atteindre plus 20 mètres de long, pour 3 à 4 mètres de large).
Les fibres de raphia sont quant à elles extraites des feuilles de Raphia farinifera, une espèce originaire de Madagascar et d’Afrique tropicale.
- Culture et récolte
Le raphia se plaît dans les zones tropicales humides et mi-ombragées : marécages, bordures de fleuves, zones côtières… Il met une dizaine d’années pour arriver à maturité, fleurit et fructifie une seule fois, puis meurt. La récolte s’effectue chaque année d’octobre à mai sur des palmiers âgés d’au moins dix ans (deux à trois jeunes feuilles par arbre). Les feuilles récoltées sont coupées, puis décortiquées et lacérées pour obtenir des fibres de même longueur. Ces fibres sont ensuite rincées, séchées et rassemblées en bottes.
- Une production majoritairement artisanale
Après récolte et séchage, les fibres de raphia sont utilisées telles quelles en tant que liens, mais aussi tressées ou tissées sur un métier traditionnel pour obtenir une « rabane« . Elles peuvent être teintes facilement ou conserver leur nuance naturelle beige clair.
80 % de la production mondiale vient de Madagascar et d’Afrique (Bénin, Cameroun, Nigeria…) Bien que la filière de fabrication soit aujourd’hui professionnalisée, notamment à Madagascar, la production de raphia reste artisanale.
- Quelles applications ?
La fibre de raphia se distingue par sa solidité, sa souplesse et son aspect rustique. On l’emploie pour fabriquer des liens, ficelles et cordes, mais aussi en vannerie / sparterie (corbeilles, paniers, chapeaux…) ou en tant que tissu pour la décoration et l’ameublement (rideaux, tapis, nattes…)
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