Le métier de modiste : Chapeau bas !

modiste_textileaddict

Tignasse blonde, dégradé rouquin ou carré brun plongeant, le modiste contribue volontiers à couvrir toutes les chevelures ! Après un simple rôle protecteur contre les intempéries, puis de marqueur social, le chapeau est finalement devenu cet accessoire de mode singulier, qui n’est plus seulement plébiscité par les clients de la haute couture, mais qui s’invite désormais dans la rue.

Le chapeau s’est démocratisé depuis quelques années déjà. On le porte au quotidien mais il continue cependant à rythmer les moments forts d’une vie. Tantôt festif (naissance, baptême, mariage), tantôt funèbre (enterrement), il reflète l’âme de celui qui le porte.

 

Le modiste, artisan créateur de talent, n’a pas son pareil pour interpréter la personnalité de ses futurs propriétaires. Au travers un kaléidoscope de textures, de matières et de couleurs, il imagine, confectionne, répare ou transforme les couvre chefs les plus extravagants.

 

 

Son processus de création

 

Tout comme un vêtement, le modèle est préalablement imaginé par le modiste ou par un tiers (couturier ou le styliste). A partir de croquis transmis ou réalisés par ses soins, il dresse le patron, puis sélectionne les tissus, matériaux et garnitures qui viendront finaliser l’ouvrage. Des tailles standards produites en grande série sont exécutées, mais il peut également répondre à la demande sur mesure de clients prestigieux, dans le plus grand respect de la physionomie de chacun.

Le modelage peut alors commencer ; sur un support en métal ou en bois, il façonne la forme à la vapeur, muni d’un fer à repasser, d’un fer polonais ou à coque. Cette étape de fabrication est parfois isolée du processus, réalisée par un autre corps de métier, le chapelier.

Il affine ensuite la forme à l’aide de pinces et marteaux, procède aux finitions (galons, ganses, surpiqûres) puis à l’ajout des éléments décoratifs (le garnissage de broderies, plumes, perles).

Doté d’un grand sens artistique, il est capable d’anticiper les tendances mode et de sélectionner tissus et matériaux adéquats en fonction du résultat escompté. Très minutieux dans ses exécutions, c’est avant tout un grand technicien qui maitrise les outils dédiés (tour de tête, forme de tête, écarteur, conformateur) nécessaires à la réalisation d’opérations de drapage, repiquage, entoilage ou matelassage

 

 

Son environnement

 

Dans un cadre industriel ou dans un atelier artisanal, à titre de fabricant/vendeur ou sous traitant pour la haute couture, le métier de modiste dépend grandement de l’environnement dans lequel il s’exerce.

 

 

Impossible de dresser l’inventaire des possibles tant le nombre de chapeaux est élevé (+de 200 formes recensées !) mais si le terrain de jeu vous semble encore trop restreint, vous pourrez progressivement vous diversifier. L’exemple le plus représentatif ? La reconversion de Coco Chanel, modiste reconnue avant de devenir celle que l’on connait aujourd’hui…

 

 

Vous cherchez un modiste freelance ?

Publiez une annonce sur Textile Addict Freelance, le service dédié à tous les indépendants du textile en France.

 

 

Les formations à suivre :

Les modistes peuvent être issus de :

  • CAP métiers de la mode, option chapelier-modiste
  • Bac pro Métiers de la mode – vêtements
  • FCIL (formation complémentaire d’initiative locale) mode et accessoires
  • DN MADE (Diplôme national des métiers d’art et du design – ancien BTS Design Textile et mode) mention mode

 

Retrouvez plus d’info sur la carte interactive des centres de formations publics et privés : où se former dans le textile ?

 

Image de Elsa Laurent

Elsa Laurent

Designer dans l’industrie textile en habillement et en ameublement, je suis co-fondatrice de Textileaddict.me depuis 2017. J'aime partager mes connaissances et bons plans du textile mode et maison. Mon objectif : permettre aux acteurs du secteur de se mettre facilement en relation pour développer leurs projets.