Est-il vraiment utile de rappeler qu’après l’industrie pétrolière, l’industrie textile est la plus polluante au monde ? Oui car certains tentent bon gré, malgré d’atténuer les effets néfastes. Loin d’être une certification écologique (l’amalgame est souvent fait par le consommateur), le label Oeko-Tex est un gage de sécurité évident pour tout consommateur soucieux de sa santé et de la protection de l’environnement. Il labellise les marques qui limitent l’utilisation de substances dangereuses dans leur production textile, mais n’offrent qu’une action très limitée dans la certification de textiles écologiques (d’autres labels, comme Gots étant bien plus appropriés).
A l’origine, au début des années 90, le label Oeko-Tex a été imaginé par un laboratoire allemand et l’Institut autrichien de recherche textile (ÖTI). Précurseurs dans ce type de certifications, le but était d’alerter le consommateur sur la dangerosité des produits toxiques utilisés dans la chaine de fabrication textile et de créer un label référent qui permette d’identifier un « textile sain » d’un « textile nocif ».
Les encres de teintures ou certaines méthodes de traitement de fibres sont de véritables bombes à retardement pour l’organisme. Allergisants, perturbateurs endocriniens, pesticides, métaux lourds ou encore arsenic ne sont évidemment pas mentionnés sur nos étiquettes, mais sont pourtant bien présents dans les étapes de fabrication de nombreux articles textiles.
Oeko-Tex a semble-t-il rapidement trouvé un public en quête de transparence, de matière plus propres. Aujourd’hui, plus de 18 instituts de recherche indépendants ont mis au point plusieurs labellisations et créent régulièrement pleins de petits Oeko-Tex, chacun avec leur charte spécifique !
Gage de qualité (les fibres, moins fragilisées par les substances toxiques gagnent en robustesse), linge de maison, linge de toilette, vêtements adultes ou enfants, tissu d’ameublement ou articles en cuir se targuent d’avoir la certification Oeko-Tex qui lui ressemble. Au plus le contact du textile avec la peau est proche, au plus les normes sont restrictives. Chaque année, en fonction des résultats des départements R&D, les critères sont réajustés, le label obtenu valable un an.
STANDARD 100 by Oeko-Tex
Repère de référence, il est le plus populaire de cette grande famille. Certainement le plus utilisé par les marques éthiques, il certifie que le produit fini (et non la matière première) a été obtenu en répondant à des normes écologiques strictes, exemptes de produit dangereux. Les critères de test sont normalisés au niveau international, où chaque composant du produit (fil, bouton, lacet…), doit être certifié comme étant inoffensif pour la santé. Les vêtements certifiés ne portent la mention « Confiance textile » qu’après avoir subi plus de 100 contrôles et testé plus de 300 substances.
STeP by Oeko-Tex
Il atteste que les intervenants de la filière sont respectueux de l’environnement et des hommes. Au travers leurs méthodes de production textile, ils s’engagent à faire travailler leurs salariés dans des conditions de travail socialement responsables, tout comme à combiner leur méthode de production avec la protection de planète. Ces fournisseurs inscrits dans une démarche durable sont présents dans une base de données consultable par de potentiels clients « MySTeP by Oeko-Tex ».
Made in Green by Oeko-Tex
Combo des labels Standard 100 et STeP, Made in Green by Oeko-Tex remplace l’ancien système de certification Standard 100 Plus. La transparence est l’atout fort du label ; grâce au numéro mentionné sur le vêtement ou l’identification par QR code, la traçabilité de toute la supply chaine peut être visualisée sur le web.
On retrouve aussi LEATHER STANDARD by Oeko-Tex, qui comme son nom l’indique est attribué aux produits en cuir non nocifs, Detox to Zero by Oeko-Tex fait lui écho à la campagne Detox de Greenpeace et audite les acteurs du textile sur leurs systèmes de gestion des produits chimiques et enfin Eco Passport by Oeko-Tex, qui est un pas de plus vers une démarche collaborative du 0 rejet chimique.
Depuis presque 30 ans, la stratégie d’OEKO-TEX s’inscrit dans la protection du consommateur. Certes l’industrie textile progresse chaque année dans la réduction de produits chimiques dangereux, mais la vraie solution ne consisterait-elle pas à consommer moins, mais à consommer des produits plus durables. Difficile de sortir du schéma classique, je produis, je consomme, je jette… à moins dorénavant d’être aussi attentif à l’étiquette qu’au produit !
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