Chaque changement de saison est un nouveau défi pour le créateur de marque textile, mais avant de commercialiser ses collections, entre innovation et affirmation de style, il compile ses nouvelles silhouettes dans un lookbook. Afin de promouvoir les modèles de façon harmonieuse, il effectue une première sélection des pièces par nature, par thématique, par couleur, compose des tenues sublimées puis scénarisées, avant de les immortaliser en photo.
Mais comment transposer au mieux son univers sur support physique ou virtuel, influencer positivement celui qui le consulte ? Comment faire de ce catalogue d’extraits choisis, son meilleur outil de communication non verbale ? Même si une image vaut mieux qu’un long discours, explications sur sa conception en quelques mots.
La seule phrase de Ralph Lauren « Je ne crée pas des vêtements, je crée des rêves », illustre à elle seule le propos. Quand on est un jeune créateur, savoir retranscrire l’ADN de sa marque au travers l’image, est un enjeu commercial de taille. Embarquer le public dans son univers est l’assurance de sensibiliser les médias, les influenceurs, séduire les clients au travers une signature vestimentaire. Alors, mettez-y toute votre énergie, faites preuve d’ingéniosité, mobilisez tous les talents, et optez pour les plans B pour minimiser ses coûts de fabrication.
La conception du lookbook, avant tout un travail d’équipe
Pourtant habitué à cumuler plusieurs fonctions au quotidien, n’envisagez pas un instant la création d’un lookbook en solo ! Véritable objet de lien social, les différentes étapes de conceptualisation, planification, exécution mobilisent trop de savoir-faire, pour parvenir à les exécuter seul. La production d’un tel support demande beaucoup d’investissement personnel, du temps, de l’argent, de l’énergie : l’organisation est donc la clé du succès pour parvenir à résister à une pression intense.
Impossible de jouer en même temps les photographes, mannequins, stylistes photo, coiffeurs ou autres maquilleurs. La solution ? Constituer une équipe fiable capable de donner le meilleur le jour du shooting photo. Dégainez le smartphone et contactez vos amis, toujours partants pour prêter main forte dans les moments importants de la vie, demandez par exemple à la bonne copine de se prêter au jeu du mannequin, en échange d’une soirée resto !
La coiffure et le make-up peuvent être pris en charge par des passionnés ou des étudiants en esthétique, ravis de participer aux backstages d’un lookbook et ainsi étoffer leur expérience. Ecumez les blogs, sites spécialisés ou réseaux sociaux (instagram, Linkdin) à la recherche de profils compatibles avec votre projet.
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Réussir la mise en scène d’un shooting photo
Où se déroulera le shooting photo ? En studio ? Chez vous ? En extérieur ? Posez-vous la question assez tôt car l’organisation logistique ainsi que les ressources à mobiliser en découleront. L’avantage de programmer des photos en intérieur, sur site ou en studio, vous assure de limiter les nuisances environnantes, facilitant la réalisation des arrières plans. Le studio photo présente l’avantage d’être souvent équipé de tout le matériel nécessaire (fond, éclairage, réflecteurs…), certes plus onéreux, il est parfois proposé à tarif abordable en période creuse. Même si faire les photos en extérieur peut s’avérer plus séduisant (et plus économique), le shooting peut vite se compliquer en raison de certains aléas perturbateurs (foule, météo, refus d’autorisation…). Chaque solution présente ses avantages tout comme ses inconvénients.
Le photographe sera de bon conseil pour vous orienter dans le choix du lieu si vous avez un doute. Optez de préférence pour un photographe expérimenté, aux connaissances techniques et sens artistique affûtés. La teneur professionnelle du lookbook dépend étroitement de la qualité des images : ce sont elles qui influencent les décisions d’achat des consommateurs finaux.
Le rôle de styliste photo peut être tenu par des étudiants en architecture, en décoration ou en école de stylisme ; très au fait des tendances actuelles, formidables dénicheurs de celles à venir, ils ambianceront les photos très « dans l’air du temps ».
Par ailleurs, n’hésitez pas à multiplier les partenariats avec d’autres jeunes créateurs (chaussures, bijoux, accessoires) ou artistes (graffeurs, sculpteurs, peintres) pour sublimer les silhouettes ou embellir le décor. Les collaborations peuvent séduire une clientèle différente, étoffer votre réseau pro, sous réserves de bien savoir choisir ses partenaires et s’assurer d’un pacte gagnant-gagnant.
Le jour J : Dégainez la check list
Notez les différents objets à prévoir lors de la séance photo. Prévoyez le kit de survie du styliste afin de parer à toute cata (sous-vêtements adaptés à chaque tenue, nécessaire de couture, fer à repasser, ciseaux, épingles, ruban adhésif, pinces à dessin,…), anticipez le bien être de votre mannequin en prévoyant un chauffage ou une couverture. Gagnez du temps, préparez également tous les looks sous housse (déjà cintrés, bien repassés et numérotés par ordre de passage).
Quel lookbook pour quel support ?
Shooting et post production achevés (sélection des photos, retouche clichés), 2 choix de supports sont envisageables : lookbook physique ou lookbook numérique.
La version numérique impose de choisir un format courant (type PDF), consultable par tout le monde. Il a l’avantage de s’intégrer à tous les supports web à la vitesse d’un clic (sites, blogs, réseaux sociaux), de pouvoir être relayé partout et bénéficier d’une large audience s’il est viralement partagé par les fans. Un inconvénient toutefois : envoyé par e-mail, il peut se noyer dans la masse et être supprimé aussi vite que ce qu’il a été envoyé.
Pour faciliter la mise en page de votre lookbook, vous pouvez piocher parmi ces quelques templates :
Powered by Creative Market
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Le lookbook physique demande l’intervention d’un imprimeur (choix du grammage, finition du papier, maquette finale). Bien qu’un peu plus onéreux, il reste un support de choix en salon, boutique, adressé par courrier ou remis en mains propres à la presse spécialisée.
Le lookbook permet de garder une trace de toutes vos collections. Sorte de témoignage, vous prendrez certainement plaisir à le consulter d’ici quelques années, en vous remémorant toutes les étapes franchies depuis vos débuts !
A lire :
La création d’une collection de vêtements (avec ou sans imprimés)