Pourquoi se contenter d’étoffes monochromes quand on connait les pouvoirs décoratifs de la broderie ? Des modèles issus de la fast fashion aux pièces iconiques de la haute couture, son utilisation est omniprésente dans le secteur de la mode tout comme celui de la décoration. Qui se cache derrière ces motifs qui viennent égayer tous nos tissus du quotidien ? Indiscrétions…
Toute la difficulté du métier de brodeur réside dans l’efficacité à reproduire des motifs et les incruster d’éléments décoratifs en respectant une certaine harmonie d’ensemble. Un savoir faire ancestral qui s’est mécanisé au fil des siècles ; brodeur mécanique ou brodeur manuel, 2 métiers finalement assez différents !
Le brodeur manuel
Métier d’art par excellence, il imagine seul ou sous l’autorité du styliste, un dessin qu’il viendra reproduire sur un tissu à l’aide d’un calque préalablement piqué de trous (le poncif). L’étoffe placée sur un métier à broder sera tendue afin que le brodeur commence son travail d’ornementation en suivant le dessin.
Par incrustation de divers éléments et matériaux (fils, paillettes, perles ou sequins) la broderie prendra vie. Son talent s’exprime via différentes techniques, à l’aiguille ou au crochet, tout en jonglant avec une multitude de points.
Le brodeur manuel évolue plutôt dans les maisons de luxe mais peut aussi se spécialiser dans la réalisation de costumes (cinéma, théâtre, opéra, théâtres, cabarets…). Il parviendra à se faire une place dans ce milieu très élitiste, en cumulant dextérité, créativité, patience et adaptabilité.
Le brodeur mécanique
D’évolutions technologiques en modernisations constantes, les métiers à broder mécaniques sont aujourd’hui automatisés et ultrasophistiqués.
Métiers verticaux ou horizontaux en fonction du type de tissu ou de broderie souhaitée, les premières étapes sont quasiment identiques que celles de la broderie manuelle : recherche stylistique, dessin, mise en carte puis piquage. Le brodeur intervient ensuite dans l’informatisation, la conduite des machines, ses réglages et sa maintenance, ainsi que dans le suivi qualitatif de la production.
Exerçant dans des usines ou des ateliers, principalement installés dans les Hauts-de-France, les champs d’actions sont plutôt le prêt-à-porter, l’ameublement, la décoration ou la lingerie qui demandent des process plus rapides et surtout plus rentables.
Rigueur, réactivité et minutie sont ses principales qualités. Polyvalent, le brodeur mécanique est aussi un grand technicien qui doit avoir une bonne résistance face au stress généré par les cadences.
Entre ces 2 méthodes existe toutefois une alternative, la broderie semi-mécanique réalisée sur une machine (Cornely) et qui sera cependant guidée à la main par la brodeuse.
Imaginer, dessiner, incruster, coudre, ornementer… autant d’opérations successives que doit savoir exécuter le brodeur ou plutôt la brodeuse car, une fois n’est pas coutume, le Girl Power est une réalité dans le secteur de la broderie : les femmes ont pris l’avantage !!!
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Le DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design) remplace depuis septembre 2018 le DMA (diplôme des métiers d’art) arts textiles et céramiques, option arts textiles
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